Si les aventures de Sherlock Holmes ont apporté gloire et fortune à Arthur Conan Doyle, ce dernier entretint toujours une relation ambiguë avec le personnage qu’il avait créé. En 1924, il confie : « Il me semble que, si je ne m’étais jamais lancé dans Holmes, qui a eu tendance à faire de l’ombre à mes œuvres plus hautes, j’occuperais à l’heure actuelle une place plus éminente en littérature. »
Et pourtant, depuis le 15 mai 2025, c’est bien le détective qui a atteint un sommet de la reconnaissance littéraire en intégrant la prestigieuse collection de la Pléiade. L’album de l’année (une biographie illustrée) lui est même consacré. Une première pour un personnage de fiction.
Car, comme l’affirme dans sa préface Alain Morvan, qui a dirigé cette édition : « [….]Cet univers irrigué par le réseau ferré ne sert pas de socle à des romans de gare. L’édition que voici a même pour objet de montrer que c’est tout le contraire. ».
C’est également l’avis de Mickaël Popelard, un des traducteurs de son équipe, qui nous a raconté, dans son interview, sa (re)découverte des textes.
Nous, les holmésiens, savions cela depuis longtemps et n’avons pas attendu cette consécration officielle pour considérer le Canon et les apocryphes comme des objets d’étude ou des sources d’inspiration.
Aussi, fidèle à ses habitudes, la Gazette du 221b vous livre dans ce numéro que vous pouvez télécharger ou feuilleter en ligne, son lot d’analyses et d’actualités autour de Sherlock Holmes, allant du jeu vidéo aux questions de géopolitiques, démontrant encore une fois, s’il en était besoin, l’intacte vitalité de notre héros.

Bonne lecture à toutes et tous !